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Paula dans les News
23 mai 2017

Innovation frileuse

Le profil des innovateurs en particulier citoyens ne correspond pas à celui qui est pris en compte en France. De manière totalement paradoxale alors que nous sommes une Nation créative, dont les pays étrangers se disputent les meilleurs éléments, notre pays développe une méfiance à l’égard des innovations atypiques et donc des innovations de rupture. Nous sommes figés dans une approche classique de type R&D et donc de méfiance à l’égard de ces innovations de rupture qui entraînent la peur des autorités... Une innovation disruptive ou de rupture est une innovation qui introduit un changement de comportement « profond », qui induit de nouvelles manières de percevoir le monde. Les innovations disruptives proposées ci-dessous cherchent de plus à résoudre des problèmes sociétaux et/ou environnementaux contribuant aux blocages de nos sociétés. Ce n’est guère étonnant dans la mesure où ceux qui sont chargés d’examiner les innovations sont tout sauf des innovateurs de telle sorte qu’un tel système est par nature contre-productif pour les innovations de rupture .Ce sont pourtant elles qui, par argument de probabilité, ont le plus de chances de changer le monde et par voie de conséquence de créer de nouvelles valeurs économiques. En France pour bénéficier d’un soutien ou d’une autorisation de quelque nature que ce soit, il faut « entrer dans une case ». Or, par définition, une innovation de rupture n’entre dans aucune case. Elle est donc a priori exclue de tout système d’autorisation et de tout système de financement d’autant que face à l’incertitude, la décision ne sera pas prise en détournant le principe de précaution ! A fortiori, les ruptures économiques et managériales sont encore bien plus difficiles que les ruptures technologiques. Par exemple, une maison en bois qui revient à 700 € le m² alors qu’une maison habituelle coûte 1500 € le m² ne va pas pouvoir s’insérer sur le marché parce que la rupture est trop importante au regard des habitudes ancrées et surtout des intérêts économiques en place. Et c’est encore pire pour les innovations sociales Beaucoup de projets d’individus ou de petites PME n’aboutissent pas. Par exemple, l’ADEME finance 1 % des projets qui lui sont présentés par les acteurs de cette économie du Nouveau Monde. (Voir ci-dessous 2.2.3). Or, lorsqu’il s’agit d’inventions avec un réel potentiel sociétal et écologique, c’est un bien collectif qui est dilapidé par la société parce que celle-ci n’a pas su accompagner les individus porteurs d’une innovation utile à l’intérêt général. Pour être parfaitement concret, le lecteur trouvera en annexe (contribution de Victor Ferreira) quatre exemples vécus d’entreprises qui ont été confrontées précisément à ce type de difficultés, d’innovation, de rupture pourtant bien intéressantes. On peut encore citer le cas d’Oxalor qui a mis au point un système simple et performant, peu coûteux, «révolutionnaire» effectivement, permettant de traiter et de valoriser 95% des déchets:...Ce système permettait notamment de produire de nouveaux engrais riches en calcium pour régénérer les terres agricoles ; il a reçu du Ministère de l’agriculture tous les feux verts...après avoir été inaugurée en grande pompe, cette usine a été liquidée et avec elle toute la filière qui est touchée du fait de nouvelles règles …..Pour contraindre en réalité à brûler ou enfouir les déchets96…. Qui veut innover ?

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Paula dans les News
  • Bienvenue sur mon espace de liberté, d'écriture et d'expression. Je suis Paula Ferda, une jeune brésilienne en découverte de la France. Mon pays me manque, mais j'aime beaucoup la France, malgré ses défauts. Ici sont tous mes coups, de coeur et de gueule.
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